- aunaie
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aunaie → aulnaie
● aulnaie ou aunaie nom féminin (bas latin alnetum, du latin classique alnus, aulne) Forêt marécageuse ou plantation où prédomine l'aulne. ● aulnaie ou aunaie (homonymes) nom féminin (bas latin alnetum, du latin classique alnus, aulne) aunée nom fémininaulnaie ou aunaien. f. SYLVIC Lieu planté d'aulnes.————————aunaien. f. V. aulnaie.⇒AULNAIE, AUNAIE, subst. fém.Terrain planté d'aulnes. Synon. aunette :• 1. On (...) trouve presque toujours [le putier] aux seins des forêts dans les terrains humides, et sur le bord des aunaies.J.-J. BAUDRILLART, Nouv. manuel forestier, trad. de Burgsdorf, 1808, p. 229.• 2. On m'a indiqué un vieux moulin...— Le moulin de l'aulnaie. Voulez-vous que nous pédalions ensemble jusque-là?BILLY, Introïbo, 1939, p. 7.Rem. 1. Selon BESCH. 1845, ,,est aussi employé comme nom vulgaire de l'aune``. C'est peut-être ce sens qu'il faut entendre dans l'ex. 2. 2. Le canadien possède un synon. aunière (cf. Canada 1930, BÉL. 1957).PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[
]. PASSY 1914 donne également la possibilité d'une prononc. -
. 2. Homon. : aunai(en)t et aunai(s) du verbe auner. 3. Forme graph. — Ac. 1932 écrit aulnaie et signale ,,dans ce mot et dans le suivant [aulne] l ne se prononce pas, on écrit aussi aunaie``. ROB., Lar. encyclop. et QUILLET 1965 admettent aulnaie ou aunaie. 4. Hist. — Ac. 1798-1878 enregistrent aunaie comme vedette princ. (cf. aussi FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LITTRÉ et DG). Ac. 1835, 1878, LITTRÉ et DG consacrent à aulnaie une vedette de renvoi à aunaie. Ac. 1835 et 1878 signalent de plus, s.v. aunaie : ,,Quelques-uns écrivent aulnaie.`` BESCH. 1845, Lar. 19e (et Nouv. Lar. ill.), ainsi que GUÉRIN 1892 et Pt Lar. 1906 enregistrent parallèlement aunaie ou aulnaie. Pour la graph. avec ou sans l, cf. aussi aulne.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1170 subst. masc. auneiz « lieu planté d'aulnes » (B. DE STE MAURE, Ducs Normandie, II, 737, Michel ds GDF., s.v. alnoi : Enz uns auneiz s'en sunt entré, Pres des portes de la cité), masc. jusqu'au XVe s., aulnoy (MONSTRELET, ibid.); 2. 1260-80 subst. fém. aunoie (Jakes d'Amiens ds BARTSCH, Altfranzösische Romanzen und Pastourellen, Leipzig, 1870, p. 311) — 1611, COTGR.; XVe s. aulnaie (CHASTELLAIN, Chron., II, 265, Kervyn d'apr. DELBOULLE, Recueil de notes lexicol. : Iceux Gantois se sauvèrent [...] par les bois, marais et aulnaies); 1601 aunaie (O. DE SERRES, 16 ds GDF. Compl., s.v. alnaie); 1768 aunière (DESGROUAIS, Les Gasconismes corrigés, p. 48 : aunière pour aunaie), attest. isolée.Du b. lat. alnetum de même sens attesté seulement au IXe s. (868, D. Karoli II Calvi ap. HARIULF., lib. 3 c, 16, éd. Lot, p. 131 ds NIERM.) dér. du lat. alnus « aulne »; cf. le topon. Alnetum 894, près de Fleurigny, arrondissement de Sens, d'apr. Jud ds Arch. St. n. Spr., t. 121, 1908, p. 87.STAT. — Fréq. abs. littér. :2.BBG. — FÉN. 1970. — PLAIS. 1969. — PLAIS.-CAILL. 1958.ÉTYM. XVe; 1260, aunoie; n. m., auneiz, v. 1170; du bas lat. alnetum, de alnus. → Aulne.❖♦ Lieu planté d'aulnes. ⇒ Aulnette.0 C'était une succession de champs de seigle mûr, presque blancs (…) entourés par la sombre toison d'une aulnaie (…)M. Tournier, le Roi des Aulnes, p. 180.
Encyclopédie Universelle. 2012.